Daniele Pinti

d_pinti

Traçage et datation des
ressources en eau

Université du Québec à Montréal
Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère

Mots clés: Géochimie des gaz rares, isotopes stables, origine et évolution des composés volatils, hydrogéochimie, paléoclimatologie. 

Mes recherches couvrent plusieurs domaines des Sciences de la Terre, de la gèochimie à la magmatologie, en passant par la géologie du précambrien, mais au centre de l’intérêt il y a eu toujours l’étude de l’origine et l’évolution des volatils (N, C, H, O, H2O, gaz rares) sur Terre, depuis l’Archéen. Je suis un spécialiste de la géochimie des gaz nobles, un groupe d’éléments chimiquement non-réactifs et rares, caractéristiques qui les rendent des traceurs par excellence des majeurs processus géologiques sur Terre. Les grandes découvertes et applications en Sciences de la Terre comme celles des radionuclides éteints, l’histoire du dégazage du manteau et la formation de l’atmosphère secondaire de la Terre, la découverte des météorites martiennes (SNC), ont été faites grâce aux gaz rares.
Mon intérêt pour la géochimie des gaz rares est surtout centré sur ses applications pour tracer et dater les circulations des fluides crustaux et leur origine. J’ai aussi travaillé sur l’évolution des volatils majeurs sur Terre en particulier sur le cycle de l’azote dans l’Archéen et l’origine des océans.
Actuellement, je travaille sur des applications des gaz rares en paléoclimatologie, en particulier le paléothermomètre à gaz rares. Le principe est simple et il se base sur la dépendance de la solubilité des gaz avec la température. Les gaz rares contenus dans l’atmosphère sont dissous dans les eaux souterraines à la recharge. En échantillonnant une parcelle d’eau d’âge connu, on peut donc estimer la température de l’air au moment de la recharge de l’aquifère, en mesurant la concentration absolue des gaz rares atmosphériques dissous. La méthode permet d’obtenir des données fiables de température sur les continents où les données sont relativement éparses et insuffisantes pour permettre de développer des modèles globaux des changements climatiques.